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Découvrez le témoignage de Barbara GRACIANO, gérante d'une épicerie fine à Nieul-sur-Mer, qui ne manque pas de conseils pour les futurs entrepreneurs !

Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je m’appelle Barbara Graciano et j’ai 52 ans. Pendant 25 ans, j’ai travaillé dans l’édition de littérature générale, mais toujours avec une grande passion pour le commerce (dans lequel j’avais commencé à 16 ans), pour le relationnel ainsi que pour la cuisine.

Puis il y a 6 ans maintenant, j’ai sauté le pas ! J’ai passé un bac pro cuisine et je suis donc devenue cheffe cuisinière. J’ai ensuite ouvert mon propre restaurant sur le Bassin d’Arcachon où je faisais de la cuisine avec des produits frais et de saison où tout était fait maison.

Ensuite le covid est arrivé, et comme beaucoup de restaurateurs, j’ai fait de la vente à emporter et de la livraison mais cela ne m’a pas rapporté. J’étais assez exigeante (comme pour les produits que je cuisinais) sur les emballages, je voulais que tout soit compostable mais le coût était trop élevé.

Afin de ne pas laisser de factures impayées à des petits producteurs que je défendais chaque jour, j’ai préféré arrêter tout de suite et revendre le restaurant. Toutefois je gardais en moi cette envie de continuer dans le commerce et surtout de promouvoir les valeurs (des beaux produits, plutôt éthiques, …). A ce moment-là, je ne pensais pas remonter quelque chose…

 

Comment êtes-vous arrivée à Nieul-sur-mer ? Puis, pouvez-vous présenter votre entreprise ?

Sachant que mon mari et moi connaissions et aimions la Charente-Maritime, nous nous sommes dit que c’était le bon moment pour y vivre. Puis, après des recherches, nous avons visité cette épicerie à Nieul-sur-mer qui nous a paru convenir tout à fait à ce que je recherchais : des beaux produits, de la clientèle ouverte à ce type de choses, un bon emplacement avec un parking ; c’est-à-dire, tout ce qui convient à une boutique.

Aujourd’hui, j’ai repris l’épicerie fine et j’y ai apporté de nouveaux produits : une offre de thé, quelques chocolats bio (sans lécithines, sans gluten et avec très peu de sucre), des vraies pâtes italiennes, et du vin ; c’est-à-dire que des belles choses et des beaux produits toujours éthiques. Mais aussi, j’ai apporté une nouvelle offre de plats à emporter telles que des plateaux de charcuterie, des plateaux de raclette, etc. Dorénavant, l’activité me permet d’avoir une employée en contrat 24h par semaine ainsi qu’un stagiaire pendant 3 semaines.

 

Pourquoi Initiative Charente-Maritime ? Et quel est notre apport ?

Forcément, il y a le côté financier ; mais moi ce que j’ai aimé c’est l’accompagnement. A la création du dossier, j’ai trouvé la chargée de mission très disponible et ouverte, toujours avec des conseils et avec des choses auxquelles je n’aurais pas pensé. Pour moi cet accompagnement est très important car tous les entrepreneurs savent que lorsque l’on créer son entreprise, on peut se sentir seul. Moi, je crois beaucoup au travail d’équipe et le fait de discuter avec des personnes qui connaissent l’entreprise et le terrain ça permet d’ouvrir d’autres idées, de ne pas rester coincé dans sa problématique en permanence. Donc dès que je peux en sortir, j’en profite car cela permet de se détendre et d’aborder les choses différemment.

De plus, j’ai beaucoup aimé présenter mon projet au comité devant des chefs d’entreprise qui savent de quoi on parle. Ces personnes ont été très bienveillantes et ont effectivement pointé des choses auxquelles je n’avais pas forcément pensé, et par la suite cela m’a fait d’ailleurs prendre certaines décisions que je ne pensais pas prendre initialement. Avant d’aller à ce comité, je n’étais pas forcément stressée ; je ne sais pas si c’est parce que j’ai plus de 50 ans ou parce que mon dossier était bien préparé. En effet, grâce au coaching de la chargée de mission, j’avais été rassurée ; elle m’avait bien précisé que les questions posées n’avaient pas un but de méchanceté mais plus d’aide à la finalisation du projet et effectivement cela aide beaucoup, c’est vraiment bien.

 

Avez-vous un conseil pour les futurs entrepreneurs ?

Selon moi, il y a une chose que je retiens beaucoup. J’ai plus de 50 ans donc j’ai occupé d’autres post parfois extrêmement stressant et être chef d’entreprise c’est un bon stress. Vous avez principalement des comptes à rendre à vous-même car c’est vous le moteur.

Si j’avais un conseil pour une personne qui veut se lancer, c’est de ne pas s’isoler : aller voir la CCI ou à la Chambre des métiers, aller dans des clubs d’entreprises dans le but de prendre un maximum de conseils. Pour moi, c’est comme « un randonneur qui partirait avec son sac à dos et qui a tout ce qu’il faut dedans » ; c’est super important.

Pour ma part, je suis allé poser des questions à des forums, à quelques créatrices d’entreprises ce qui m’a permis d’apprendre plein d’autres choses. D’ailleurs, il n’y a pas très longtemps, j’ai une personne qui m’a demandé des conseils pour monter un restaurant et ce que j’ai tout de suite dit c’est qu’il y a des clubs d’entreprises, des incubateurs, etc. En fait, il y a plein de choses pour aider les futurs chefs d’entreprises. Mais aussi, il faut bien garder en tête que tout ne peut pas être positif ; malheureusement, il y a forcément des zones d’ombres mais il faut les connaître et ces aides sont aussi là pour ça.

 

 


 

Barbara Graciano

La Pomme d'Or

2 Rue Florence Arthaud, 17137 Nieul-sur-mer

 

Barbara Graciano

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